Merci au le magazine CLERMONT SPORT pour son article sur Alexandra Petit, capitaine des SF1.
« La convivialité et le partage sont les maîtres mots du club. »
Le Handball Chamalières fait partie des formations historiques de la région Auvergne avec notamment, en tête de gondole, une équipe féminine évoluant en Nationale 3. Nous sommes partis à la rencontre d’Alexandra Petit, gardienne et capitaine de ce groupe, qui nous parle de ce club familial, où il fait bon jouer !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Alexandra, j’ai 32 ans, je suis handballeuse depuis douze saisons, dont ma huitième en tant que gardienne de but. J’ai pu jouer sur le terrain de temps à autre lorsqu’il fallait dépanner. Sinon, je suis professeure des écoles sur Chamalières.
On dit souvent qu’il faut être « fou » pour passer dans les buts dans ce sport. Qu’avez-vous à répondre à cela ? Quelle est votre vision de ce rôle dans le Handball ?
J’ai commencé le Handball assez tardivement, à 20 ans, au HC Pérignat avant de rejoindre Chamalières quatre saisons plus tard. J’avais fait des sports individuels auparavant et c’est vrai que le poste de gardien m’a tout de suite plu car nous sommes dans un collectif, mais à part. J’avais peut être ce grain de folie qui fait qu’on veut bien essayer de passer au but. Après, comme je le dis tout le temps, vu les coups que les filles encaissent sur le terrain, le ballon n’est pas vicieux, je sais ce qu’il fait et ce qu’il peut me faire. Sur le terrain, mes coéquipières prennent beaucoup plus de coups que moi !
C’est un rôle important car on est le dernier rempart, et si les coéquipières ne défendent pas, on ne peut pas faire grand-chose derrière. Même si nous sommes seules dans la zone, on a absolument besoin des autres. Cette dimension collective est donc très importante.
Vous êtes capitaine de l’équipe. Avez-vous un discours avant, pendant et après chaque match ?
Je prends très à coeur ce rôle de capitaine. Le fait d’être gardien nous apporte une vision particulière. On est en recul par rapport au jeu, aux attaques, … C’est donc intéressant d’avoir un gardien de but capitaine. Je ne prépare pas de discours à l’avance, c’est selon les matchs. Je suis plus là pour encourager, pour fédérer tout le monde et dire des mots pour que les filles soient au maximum, que ce soit avant, pendant et même après les matchs, notamment lors des défaites pour sortir la tête de l’eau même si ce n’est jamais évident. Dans ces moments-là il faut donc encourager tout le monde afin de repartir sur de bonnes bases.
Un petit mot sur cette première partie de saison en Nationale 3, où vous avez terminées à l’avant-dernière place avec trois victoires et sept défaites. Un apprentissage difficile ou êtes-vous plutôt satisfaite de ce bilan ?
Le championnat de Nationale 3 est un peu particulier puisqu’on retrouve pas mal d’équipes du haut de tableau de Pré nationale de l’année dernière. On considère donc ce championnat plus comme une Pré nationale « Haute » avec cette nouvelle compétition territoriale. Cela nous a permis d’élever notre niveau de jeu. Le début d’année a été plutôt compliqué puisqu’on a mis du temps pour trouver un entraîneur, ce n’était pas évident. Au niveau de l’effectif, on a eu quelques départs, compensés par quatre recrues qui nous ont fait confiance puisque, à ce moment-là, nous n’avions pas de coach. Après, on est une équipe très solidaire. Nous ne sommes pas des coéquipières, nous sommes des copines. On a réussi à se serrer les coudes, à trouver un coach et à faire en sorte que les filles aient envie de venir. Pour la première partie de saison, on termine avant-dernière. On dispute donc les « Play- Down », la poule de maintien. On progresse à chaque match dans l’espoir de se maintenir et de continuer à évoluer en N3 la saison prochaine.
Que pensez-vous d’ailleurs de ce nouveau format de N3 « Régionalisé », avec une première partie contre les Auvergnates, puis une poule d’accession / de maintien ?
C’était une découverte, très agréable avec la possibilité de jouer contre des équipes différentes. Quand on passe plusieurs années en Pré nationale, au bout d’un moment tout le monde se connaît. On affronte des formations qui ont un niveau un peu plus élevé que le nôtre, donc cela nous motive et tire vers le haut. En termes de déplacement, on se retrouve contre des équipes proches de Lyon, soit deux heures de route environ au maximum ce qui est faisable pour un club qui n’a pas forcément des moyens exceptionnels, et avec des filles qui doivent gérer vie personnelle et professionnelle ainsi que le hand. On arrive à s’en sortir à un niveau qui est très intéressant pour nous. Cela insuffle une nouvelle dynamique !
Dans cette deuxième partie de championnat, vous avez mal commencé avec trois défaites de rang avant d’enchaîner avec quatre matchs sans défaites. Quel est votre ressenti sur cette nouvelle phase ?
On a eu un début de deuxième partie de championnat difficile avec beaucoup de déplacements. Mine de rien, ça joue un petit peu. On n’était pas non plus nombreuses à chaque fois. Les Stéphanoises sont premières de la poule, Loudes et le BSM sont classés deuxièmes et troisièmes donc c’était vraiment du haut de classement. Là, on a ramené un nul du déplacement à Tarare, une victoire de Saint-Chamond et un nouveau nul ce week-end, à domicile cette fois-ci contre Tassin-la-Demi-Lune. Il y a vraiment deux équipes qui se détachent en tête du championnat, une qui est plus en bas (Tarare) et après, dans le ventre mou, toutes les équipes se tiennent à quelques points seulement. Aucun match n’est joué à l’avance, et il y a moyen de ramener des points à chaque rencontre.
Il ne reste que sept matchs à jouer. Un seul objectif, le maintien ?
Oui, le maintien. On n’a aucune information sur le nombre de descentes donc l’objectif est clairement de prendre le maximum de points dans ce championnat pour se maintenir à cet échelon. Nous avons aussi l’objectif de conserver notre titre en coupe du Comité. Nous préparons aussi la saison prochaine et cherchons toujours de nouvelles joueuses pour renforcer nos deux équipes seniors féminines.
Que représente pour vous le Handball Club de Chamalières ?
Quand je suis arrivée ici, il y a huit ans, j’ai tout de suite vu l’aspect familial et convivial. C’est un club à taille humaine avec uniquement des bénévoles qui gèrent et font tourner le club. Ce sont des copains, des familles qui jouent ensemble et qui font tout pour développer le club. On essaye au maximum de développer le secteur « jeune » pour pérenniser le club à l’avenir. Au fil des années, le club a inscrit des équipes dans toutes les catégories, il ne nous manque plus que dans la catégorie -18 Filles, sinon tout le monde est représenté. On va essayer d’obtenir le Label « École de Handball » (Obtenu juste après l’interview, ndlr). Toutes les actions, les événements mis en place (en interne au club ou ouverts à tous – tournoi de pré saison/ loto/ tombola…) se développent chaque année (avec depuis septembre l’arrivée d’un nouveau Président) et, je le répète, avec des bénévoles qui concilient vie professionnelle, personnelle et qui essaient de s’engager au HB Chamalières. Un club familial, vraiment !
Si vous deviez définir ce club en 3 mots, vous utiliseriez lesquels ?
Partage, plaisir et ambition !
Pour conclure, quel serait vos propos pour convaincre une personne de rejoindre votre club ?
Nous recherchons des joueurs et joueuses de toutes catégories et de tous niveaux pour nos équipes jeunes et seniors.
Tous les jeunes qui viennent ici sont bien accueillis et encadrés par des entraîneurs bénévoles passionnés. Nos -18 garçons sont là depuis de nombreuses années, ils sont arrivés lorsqu’ils avaient 10-11 ans, et ils sont toujours au club donc il y a bien une raison !
Il en est de même chez les seniors où les départs des joueurs et joueuses sont dus à des raisons professionnelles uniquement ! On aime rester au HBC !!
Chez les seniors filles et garçons, il y a une très belle ambiance, ce qui est tout simplement top. Nous avons des équipes dans différentes catégories afin de répondre à la demande du plus grand nombre !
Mais également, toute personne voulant faire partie de l’aventure en tant qu’entraîneur ou même simple bénévole dans l’organisation ou la vie associative du club est la bienvenue pour vivre une expérience hors du commun.