« Un Paris pour l’avenir »
Pour ce second numéro de « Au cœur du HBC », nous retrouvons Stéphane Paris (eh oui encore un Stéphane) en pleine séance avec les -13 et les -15 filles, pour nous en dire plus sur son rôle au sein du club.
- Après avoir monté les escaliers des tribunes au pas de charge, je te laisse reprendre ton souffle et te présenter ?
- Ah parfait, alors moi c’est Stéphane, 44 ans, je suis maître d’école à Boisséjour à Ceyrat (école où j’ai recruté déjà 12 jeunes joueuses et joueurs…). Je suis au club depuis un certain temps, j’ai commencé au HBC en 1991 où je suis resté jusqu’à 2003. Ensuite je suis parti dans le cantal, mais j’ai tout de même fait quelques allers-retours pour jouer avec le HBC de 2003 à 2008, puis je suis vraiment revenu au club en 2015.
- Pourquoi es-tu revenu justement après toute cette coupure ?
- En fait avec mon frère Laurent, qui d’ailleurs était au club depuis 1992 et qui jouait encore, on a eu l’opportunité de faire jouer nos fistons ensemble dans une équipe de -11 ans. Nous avons donc créé cette équipe et ça a été un peu le point de départ de tout ça, car maintenant avec l’aide de Sébastien Crespo, qui s’occupe des -13 garçons, et de Lucie et Loïc (joueurs séniors ndlr) qui font la séance pendant que je te parle, il existe des équipes dans chacune des catégories jeunes : -11 mixte, -13 filles et garçons et -15 filles. En plus du baby hand et des -15 et -18 garçons bien sûr.
- Et le handball au HBC à titre personnel, ça a donné quoi ?
- J’ai joué plus jeune au HBC dans les années 90 et j’ai notamment été l’entraineur de joueurs tels que Mathieu Despagne, Jean-Baptiste Artaud ou encore Flavien Passet quand ils étaient plus jeunes, et qui jouent encore dans le club d’ailleurs ! Et maintenant je joue avec l’équipe sénior pour prendre du plaisir et être avec les copains.
- Tu t’occupes donc de plusieurs équipes actuellement, qu’est-ce que tu leur souhaites pour cette deuxième partie de saison ?
- En ce qui concerne les -11 mixte, j’aimerais attirer plus de joueuses. Actuellement elles sont au nombre de 2 et je voudrais qu’elles arrivent en -13 avec les bases du hand, pour moi c’est essentiel pour pouvoir progresser et qui sait alimenter un jour l’équipe sénior féminine. Pour l’équipe, l’objectif est de finir dans les 3 premiers de la poule basse.
- Pour les -13 filles, nous avons fini 2ème de la première phase et donc nous accédons à la poule haute, donc c’est vraiment intéressant et on vient de se qualifier pour le prochain tour de coupe donc l’objectif serait pourquoi pas d’atteindre la finale voire de la gagner (#solides ndlr).
- Je m’occupe également de l’équipe 2 des -13 garçons, où nous allons viser la 1ère moitié de tableau. Il y a un bon groupe et ça tourne bien avec l’équipe 1 donc on continue de progresser.
- Et enfin pour ce qui est des -15 filles, nous allons essayer de gagner un match dans la seconde phase, avec des équipes plus expérimentées en face donc la tâche ne sera pas facile.
- Tu es maître d’école on l’a vu précédemment, mais ici, dans un club, est-ce que c’est plus dur de capter leur attention et de se faire entendre ?
- Oh oui ! A cet âge-là elles sont un peu fofolles ! Mais c’est ce que j’aime aussi, même s’il faut bien sûr un peu de rigueur, mais on vient ici pour s’amuser et progresser et cela doit rester un moment de détente. En revanche, en match je reste un compétiteur donc je les pousse à se dépasser et je vis les matchs à fond.
- Et depuis tout ce temps, tu n’as pas été tenté par un autre sport ou même juste arrêter le hand ?
- J’ai fait pas mal de sport en fait malgré ces années au HBC : j’ai joué 2ème ligne au rugby, je suis ceinture jaune de judo et j’ai également fait deux ans de basket.
- Mais tu vois, le hand c’est comme un drogue, depuis que j’ai repris je ne peux plus m’en passer ! Je vais te raconter une anecdote, quand j’étais petit, je faisais mon sac deux jours avant d’aller au hand ! J’étais tellement pressé d’y aller… Je mangeais hand, je parlais hand, enfin je vivais hand quoi !
- D’ailleurs si tu avais eu la possibilité de faire un sport à haut niveau, tu aurais choisi quoi ?
- Je pense du rugby, à haut niveau ça m’aurait vraiment plu.
- Pour toi, est-ce que le HBC est un club à part ?
- Bien sûr, tu sais moi j’ai grandi avec ce club, j’ai beaucoup de souvenirs au fil des saisons, souvenirs bons ou mauvais bien entendu. J’ai connu le côté familial dans les années 90, mais aussi le côté déjanté du club. Par exemple quand je jouais entre 1992 et 2000, on avait une équipe qui était un peu en décalé. On a quand même joué plusieurs matchs avec des bobs, jusqu’à ce qu’on nous l’interdise, ou encore des histoires de sulfateuses dans les tournois de Murat, on était à part quoi (rires).
- D’ailleurs ça se voit avec vos mascottes non ?
- Oui tout à fait ! On a toujours eu des mascottes à la con : on a eu une bouée canard, un nounours courgette et maintenant une licorne, c’est important les mascottes !
- Oui bien sûr, mais entre nous, les licornes, ça existe vraiment ?
- Bien sûr, mais que celles de Chamalières !
- A travers toutes tes expériences au HBC, quel est ton plus beau moment ?
- Alors là tu m’excuseras mais j’en ai deux :
- Le premier en tant qu’entraineur des -18 garçons, avec Flavien Passet notamment, lorsque l’on a joué une demi-finale contre Saint-Flour, qualificative pour le championnat de France. Pour te dire, je savais que mes joueurs avaient tendance à sortir un peu et faire la fête, donc je les ai invités la veille pour manger des pâtes que ma femme avait préparées. On a passé un bon moment et le lendemain on s’est qualifié ! C’était génial de participer à ça !
- Le deuxième c’est en tant que joueur. On jouait le match de repêchage pour monter en prénational contre Cournon. Le match était serré et on gagne 23-21 sur la fin et je marque le 22ème but sur un lob, j’étais survolté à ce moment-là ! Et en plus quand on marque le 23ème but, je revois encore toute l’équipe se lever ! C’était mon plus beau moment en tant que joueur vraiment, on était vraiment un groupe.
- J’imagine ton enthousiasme ! Et à contrario, un évènement moins glorieux ?
- Eh bien l’année qui suit la montée en prénational… La saison a été compliquée, on décroche notre première victoire au bout d’une quinzaine de matchs, en plus je m’étais fait une entorse au genou donc cette année n’a pas été facile.
- Toi le buteur décisif alors, c’était quoi ton geste technique préféré ?
- Assurément le lob sur l’aile droite, j’en ai fait pas mal avant, bon maintenant je le tente moins mais je le réussissais très souvent.
- Et quel est le but le plus important que tu ais mis ?
- Le lob sur le 22ème but pour la montée en prénational (sourires).
- Et maintenant si je te disais que tu pourrais être un sportif célèbre, tu choisirais qui ?
- Cantona ! De par son caractère, et aussi son envie de gagner et de se dépasser, je me retrouve un petit peu en lui.
- As-tu un personne ou un personnage qui tu apprécies?
- Hum pas facile, va pour Gainsbourg, je l’écoute souvent.
- Et si tu étais un animal ?
- Un chat, je leur ressemble un peu parfois (sourire malicieux).
- Si on te disait qu’il ne te reste plus qu’une semaine à vivre, qu’est-ce que tu en ferais ?
- Je partirais à l’océan, j’inviterais plein de monde et on ferait une semaine de barbecues ! (rires).
- Si tu allais sur une île déserte, que prendrais-tu en premier ? (hors équipement de survie)
- Je dirais mon oreiller. J’aime beaucoup dormir j’avoue.
- Question intime… est-ce que tu as déjà flashé sur l’une de tes profs ?
- Alors non ça ne m’est jamais arrivé, mais j’avais ma prof de physique à Chamalières qui était extra ! On l’appelait tata et on avait vraiment un bon feeling avec elle, toute la classe d’ailleurs, même si elle savait nous recadrer quand il le fallait mais je l’appréciais beaucoup.
- Et sinon, tu as fait prof pour les vacances hein avoue-le ?
- Pour rien te cacher bien sûr que les conditions de travail ne sont pas étrangères à ce choix, mais aussi et surtout parce que quand j’ai commencé à entraîner les jeunes, le contact était facile et j’ai vraiment aimé donc je me suis dit pourquoi pas et je suis devenu maître d’école.
- Quelle est ton moment préféré de la semaine ?
- Quand je n’ai pas de match, le samedi matin. C’est vraiment le moment où je peux souffler et me poser tranquillement.
- Et celui que tu apprécies le moins ?
- Le dimanche soir ! J’ai le syndrome du dimanche soir. A partir de 16-17h, j’ai le blues donc je ne suis pas fan du dimanche…
- Si je te dis que je peux te procurer un super pouvoir, lequel choisirais-tu ?
- Pas facile, je ne suis pas trop super-héros mais je dirais le pouvoir de guérison.
- Quelle est ta plus grande qualité ?
- C’est compliqué de se définir une qualité… Je dirais que j’aime les gens, ça me correspond bien je pense.
- Si tu pouvais changer quelque chose chez toi ?
- J’aimerais pouvoir mieux gérer mon stress, mieux me contrôler quand la pression monte ou que quelque chose m’angoisse. Ça ressort pas mal sur le terrain d’ailleurs et il faudrait que je travaille un peu sur le contrôle de soi. Ça se voit un peu dans les matchs non ? (rires).
- Si tu pouvais changer quelque chose dans ton passé ?
- Je pense que j’aurais dû être plus sérieux à l’école et plus écouter. J’ai perdu quelques années et on n’y pense pas forcément quand on est jeune.
- Quel est le premier souvenir dont tu te rappelles ?
- Mes tongs ! Je me souviens c’était en vacances, j’étais tout petit et je portais des tongs mais elles m’ont fait tellement mal que je m’en souviens encore !
- Dis-moi entre nous, tu préfèrerais être prof dans quelle maison : Serdaigle (sagesse et curiosité), Poufsouffle (loyauté et patience), Serpentard (malice et détermination), ou Griffondor (courage et force d’esprit)… ?
- Griffondor bien sûr ! (bon j’ai regardé Harry Potter donc ça m’a influencé je l’avoue). Mais en aucun cas Serpentard !
- Un mot pour la fin ?
- Un petit mot ? Tu vois j’aimerais bien que tous les membres du club se côtoient, se connaissent… Que ce soit du plus petit au plus grand, qu’il y ait une plus grande relation entre chaque membre, une sorte de petite famille un peu.
- Mais en tout cas sache que je ne vois le hand qu’à Chamalières. Je ne me verrais pas ailleurs qu’ici et ça ne m’intéresserait pas, c’est vraiment ici que je me sens le plus dans mon élément, de par mes souvenirs et les gens qui côtoient ce club.
Un grand merci en tout cas à Stéph d’avoir pris de son temps pendant une séance d’entrainement. D’ailleurs je note que même assis dans le haut des tribunes, il n’a pu s’empêcher de donner quelques conseils à ses joueuses !
Pour en savoir plus sur les équipes, rendez-vous sur notre onglet « Pratique » afin d’avoir les horaires et coordonnées de chaque entraineur !
Bonne reprise à tous pour cette deuxième moitié de saison qui reprend et à bientôt !